Il semble que rien n’a été trouvé à cet emplacement.

Le Ju-jutsu est un art martial typiquement japonais bien qu'ayant pris sa source quelque-part en Chine. C'était l'art par excellence des célèbres samouraïs.

Dans le Ju-jutsu moderne, on retrouve de nombreuses techniques de Judo (projections, immobilisations et étranglemants), d'Aïki-do (luxations et esquives), de Karaté-do (atemi du pied et de la main). En fait, ce n'est pas étonant, puisque le Judo est issu du Ju-jutsu de la méthode Kito-Ryu du maître Ikubo ... que l'Aïki-do découle du Ju-jutsu de la méthode Daito-Ryu du Maître Takeda ... que le Karaté-do du style Wado-Ryu a été créé par le maître Otsuka, grand Maître de Ju-jutsu avec le titre de « Menkyo-Kaiden » de la méthode Yoshin-Ryu. En 1603, le Général Iayasu Togugawa, pacifie une grande partie du Japon. Il est donc aisé de comprendre que de grands changements vont se produire. En effet, 90 % des armées étant des guerriers de bas niveaux, ceux-ci vont retourner dans leur famille. Trouver du travail et nourrir sa famille devient donc la tâche principale de ces soldats. Les vieilles techniques du rude JU-JUTSU des champs de batailles vont donc rester implantées dans les basses couches sociales.

Ce vieux JU-JUTSU va donc subsister pendant 260 ans et pratiquement disparaître suite au passage du Japon dans l'époque moderne. Seuls quelques maîtres ont réussi à faire subsister leur école jusqu'à nos jours. Il en va tout autrement des grands seigneurs et des samouraï. Tout comme l'époque de LOUIS XIII et XIV, pendant les périodes de paix, les riches seigneurs ont le temps de développer les arts, les techniques, ... et c'est tout naturellement que les vieux maîtres vont faire de la recherche à partir des techniques de JU-JUTSU. A l'exception de l'école TAKEDA qui pratiquait depuis longtemps déjà l'Aïki-Jutsu, les clans de Samouraï vont progressivement transformer le JU-JUTSU en AIKI-JUTSU. Au Japon, suite à l'introduction du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme, la notion d'énergie (ki), liée étroitement au shintoïsme comme élément fondamental du Ju-jutsu s'est développée dans la caste des guerriers (Bushis-samouraï) comme moyen pour donner une force morale et comme technique de guerre. On considère que l'application de l'aïki-no-jutsu est née en fait de l'association de deux entités (niki) que sont le corps et l'esprit, la nature et l'homme. Cet aspect fondamental permit de rendre plus efficace les techniques de combat à mains nues et à l'arme blanche. « Aï » signifie en japonais « union » et « Ki » se traduit par « énergie » mais également par « univers », comme la nature ou l'atmosphère, et pour l'homme, le corps et l'esprit.

L'enseignement se divise en quatre parties bien distinctes :

  1. Le Kihon-waza : les techniques de base
  2. Le Henka-waza : les variantes sur lesquelles viendront se gréffer des centaines de techniques
  3. Le Randori-no-kata : le travail libre conventionnel
  4. Le Keiko : le travail libre non conventionnel

Néanmoins, à l'inverse des époques où les guerriers étaient constamment exposés au danger, le Iaï-do moderne a pour but de maintenir la santé et de cultiver l'esprit de chacun, à des fins d'équilibre. Un authentique expert de Iaï-do est incontestablement celui qui touche le premier son adversaire ... En partant après lui, c'est-à-dire en dégainant après l'attaque adverse. Cela dénote également un état d'esprit impliquant la notion de non-violence. Un maître de Iaï-do n'attaque jamais le premier. Il se défend en une fraction de seconde ...

L'art de rengainer connaît un prélude proche d'un rituel : Sanchin, moment de vigilance; Chiburi, secouer la lame par une technique propre à chaque école; Noto, rengainer au ralenti. Le sabre et l'homme ne faisant qu'UN, il appartient à chacun d'en saisir l'essence pour atteindre cette sublimité de l'esprit.

Son enseignement se divise en quattre disciplines bien distinctes :

  1. Le Iaï-do : l'art de dégainer le sabre à une main (kihon-waza, henka-waza et kata)
  2. Le Tachi-ken-jutsu : l'escrime ou l'art du maniement du sabre à deux mains
  3. Le Kumi-batto-djiaï : le duel conventionnel avec techniques imposées et libres
  4. Le Batto-giri : l'art de la coupe sur bambou ou makiwara